Le tour du monde en 6 livres : le défi du petit pingouin vert :

tour du monde en 6 livres

Hello et welcome back 🙂

Pour bien commencer la rentrée, je relève le défi du « petit pingouin vert » : le tour du monde en 6 livres. Le principe ? Lire au cours de l’été, 6 livres dont l’intrigue se passe ailleurs qu’en France. C’est parti pour mon tour du monde qui vous emmène en Irlande, en Italie, au Pakistan, en Algérie, en Allemagne et aux Etats-Unis !

Disclamer :

Comme les livres que je lis sont parfois en français, parfois en italien et parfois en anglais, j’ai traduit moi-même les 4ème de couvertures depuis la langue dans laquelle j’ai lu vers le français. Cette traduction étant « homemade », il se peut qu’elle ne soit pas parfaite, sorry J

I am Malala de Malala Yousafazai et Christina Lamb

I am Malala de Malala Yousazai

Pays : Pakistan puis Angleterre

Genre : histoire vraie

4ème de couverture : « Qui est Malala ? » Demanda le tireur ? Je suis Malala. Voici mon histoire.

Mon avis : Tous le monde a une vague idée de qui est Malala, cette jeune pakistanaise victime en 2012 d’une tentative d’assassinat par les talibans alors qu’elle se rendait à l’école. Survivant par miracle à la balle qui lui a traversé la tête, elle reçoit en 2014, à 17 ans, le prix Nobel de la Paix.  

Pourtant j’étais loin de me douter de la réalité de sa vie derrière cette attaque dramatique. Malala, contrairement à ce que j’imaginais, n’étais pas une simple jeune fille parmi d’autres prise pour cible parce qu’elle transgressait les règles talibanes en se rendant en classe. La jeune fille est en réalité dès l’âge de 11 ans une militante politique qui écrit et prends régulièrement la parole publiquement pour défendre le droit à l’éducation des femmes dans son pays. Dans ce livre Malala nous raconte son combat, soutenue par son père dirigeant d’une école pour filles mais originaire d’un milieu très modeste et sa nouvelle vie en Angleterre, à la suite de sa tentative d’assassinat.

Un portrait de femme plus qu’inspirant !

Normal People de Sally Rooney :

normal people de sally rooney

Pays : Ireland

Genre : romance

4ème de couverture : Connell and Marianne ont grandi dans la même petite ville dans l’est de l’Irlande, mais les points qu’ils ont en commun s’arrêtent là. A l’école, Connell est populaire et très aimé alors que Marianne est solitaire. Mais quand les deux entament une conversation (bizarre mais électrisante), quelque chose commence à changer. « Normal People » est une histoire de fascination mutuelle, amitié et amour. Elle nous emmène de cette première conversation aux années qui suivent en compagnie de deux personnes qui essaient de se séparer mais qui n’y arrivent pas.

Mon avis : Si l’histoire peut paraitre très clichée au début (un mec populaire qui s’amourache de la looser du bahut), les personnages sont soignées et les situations assez complexes pour ne jamais tomber dans le stéréotype. J’ai beaucoup aimé cette double narration qui nous permet de suivre tour à tour le point de vue de Connell puis celui de Marianne. On se rend compte que leurs difficultés à vivre leur relation est très souvent le fruit de non-dit laissant place à l’incompréhension.

Plus l’histoire avance, plus on connait les personnages en profondeur et plus on se rend compte que les apparences sont trompeurs. Connell n’est pas le « charot» que l’on croit, qui profiterait de Marianne sans assumer publiquement sa relation. Et Marianne, qui a grandi dans une famille aisée, cache pourtant de grands traumatismes.

Mémoires de la plantation – épisode de racisme ordinaire par Grada Kilomba :

mémoires de la plantation épisodes de racisme ordinaire

Pays : Berlin

Genre : thèse de doctorat

4ème de couverture : A travers de courts témoignages de femmes noires qui parlent de la famille, du couple, ou des images qui leur sont attachées, Grada Kilomba analyse le racisme dit « ordinaire » – ces remarques, gestes, actions, aux conséquences psychologiques réelles. Car pour l’autrice, le racisme ordinaire n’est pas un événement isolé ou ponctuel : c’est une exposition constante qui fait revivre des scènes d’un passé colonial, et mêle passé et présent.

Quel est le poids de l’histoire, le poids d’être classé.e comme « Autre » dans une société où la blanchité est la norme ? Comment devenir sujet après avoir été mis sous silence ?

Mon avis :

Ce livre nous confronte dès ces premières pages à la brutalité du racisme, en présentant le portrait de l’esclave Anastacia, dont la bouche est muselée et le cou enfermé dans une chaîne de fer. Il nous confirme que de l’esclavagisme à aujourd’hui, le racisme reste bien présent.

Ainsi, le livre met en lumière sa perpétuation par des gestes, des blagues et des réflexions du quotidien de « blanc.he.s » dans la vie de « noir.e.s ».  

« D’où vient tu ? », « est-ce que je peux toucher tes cheveux », « c’est juste une blague… »… Le racisme « ordinaire » est analysé et dénoncé à travers les témoignages de femmes noires berlinoises. J’ai trouvé cette lecture extrêmement enrichissant, notamment en tant que « blanche », pour mieux comprendre en quoi des comportements qui peuvent apparaitre anodins lorsqu’on n’en est pas victimes sont en fait problématiques.

Figures algériennes de Halima Guerroumi

Figures algériennes de Halima Guerroumi

Pays : Algérie

Genre : livre pour enfants -portraits de femmes de légendes

4ème de couverture : Guerrières, imames, résistantes, écrivaines, musiciennes, actrices, artistes, martyres et héroïnes.  Découvrez les parcours et les visages de quarante-trois figures qui ont construit l’Algérie. Parfois renommées, souvent oubliées, elles incarnent pour Halima Guerroumi la lutte pour les droits des femmes algériennes.

Mon avis : Même s’il s’agit d’un livre écrit pour les enfants, j’ai adoré le lire. Il m’a permis de mieux connaître l’histoire de l’Algérie à travers des figures féminines fortes. Des reines berbères aux héroïnes plus contemporaines, on se familiarise avec les cultures et les peuples qui ont marqué le pays.  Bien sûr, les portraits sont courts pour être adaptés à la compréhension des plus petits. On peut rester sur sa faim tant l’envie d’en savoir plus sur ces femmes est grande. Mais la bibliographie à la fin de l’ouvrage nous donne des pistes pour en découvrir plus sur certains portraits qui nous fascine particulièrement.

Pour ma part, j’aimerais mieux connaître deux figures présentées dans ce livre en :

  •  regardant le film « « Djamilah l’algérienne » retraçant la vie de Djamilah Bouhired, symbole de la résistance algérienne pour la libération du pays de la domination française.
  • Lisant les romans « Leila, jeune fille d’Algérie » et «  Aziza » de Djamila Debèche, pionnière du féministe en Algérie.

The nine Lives of Rose Napolitano de Donna Freitas

the nine life of rose napolitano

Pays : USA

Genre : 9 romans en 1…

4ème de couverture : Rose Napolitano se dispute avec son mari, Luke. Elle a toujours su qu’elle ne voulait pas devenir mère. Et Luke lui a promis qu’il ne voudrait jamais d’enfant non plus. Mais maintenant, il a changé d’avis. Leur mariage tient à une question : Rose peut-elle changer le sien aussi ? Mais Rose a encore une fois la même dispute avec Luke. Cette fois, la dispute fini différemment, ainsi que la vie de Rose, alors qu’elle s’imagine ayant fait un choix complètement différent.

Et nous allons ainsi parcourir 9 versions du futur de Rose. Le livre nous montre, alors que Rose choisi et choisi encore, ce que signifie de réinventer sa vie.

Un roman rempli de « et si » avec une structure originale et brillante. Une histoire sur la manière dont les faits agissent de la manière dont nous nous y attendons le moins.

Mon avis : Au-delà de la structure originale qui permet d’explorer les différents destins de Rose, ce livre porte une véritable réflexion sur le désir de parentalité. Luke va-t-il réellement changé d’avis et souhaite devenir père ou va-t-il seulement cédé à la pression exercée par ses parents qui souhaitent avoir des petits-enfants ?

La vita bugiarda degli adulti d’Elena Ferrante

la vita bugiarda degli adulti

Pays : Italie

Genre : Roman

4ème de couverture :  “Grandir pour devenir quoi, pour ressembler à quoi ? » Le nouveau roman d’une écrivaine aimée de tous.

Mon avis : Cette 4ème de couverture assez mystérieuse mise tout sur la renommée de l’autrice à succès, Elena Ferrante… Et c’est bien joué ! Si vous avez aimé la saga “L’amie prodigieuse », vous ne pourrez qu’apprécier ce roman. J’ai replongé avec plaisir dans le « rione » de Naples avec ces personnages hauts en couleurs.

Dès les premières lignes, j’ai été prise par l’intrigue. Giovanna est aux portes de l’adolescence lorsqu’elle entend son père prononcer une phrase qui la bouleverse : « Giovanna est en train de devenir aussi laide que Vittoria ». Vittoria, cette tante dont on a effacée l’existence jusqu’aux photos de famille et qui n’est mentionnée que pour rappeler sa cruauté… Dès lors, la jeune fille n’a qu’une obsession : connaitre sa tante. Son désir de vérité va révéler au grand jour de nombreux secrets de famille aussi complexes qu’inattendus.

L’autrice nous parle avec justesse des bouleversements de l’adolescence, période où l’on se rend compte que les adultes sont loin d’être aussi irréprochables qu’on le pensait enfant. Les personnages nous indignent et nous émeuvent tour à tour, pour se montrer tout simplement humain !

Et voilà, c’était mon tour du monde en 6 livres !

Est-ce que certains vous ont inspirés ?

A lundi prochain !

Commentaires

  1. Lénou

    Merci ☺️☺️

  2. Belle sélection de livres 🤓

Laisser un commentaire