Expatriation : le choc du retour

Après presque trois ans de vie en Italie, me voilà revenue en France :’( Si revenir chez soi semble être la chose la plus simple du monde, c’est plus complexe que ça n’en a l’air… Voici les quelques joies, déceptions et surprises qui ont agrémenté mon arrivée à Marseille.

1/L’ivresse du retour

Même si la décision de rentrer en France a été difficile à prendre car j’aimais beaucoup ma vie en Italie, mon retour à quand même eu du bon. J’ai ENFIN pu me goinfrer de reblochon, de ravioles et de vrai pain 😍. Mais de manière un peu plus sérieuse, j’ai redécouvert le marché travail français qui m’a accueilli beaucoup plus gentiment que celui italien. Deux jours après avoir posé mes valises à Marseille je passais mon premier entretien d’embauche, suivi rapidement par d’autres propositions de travail. Après 10 jours en France, je commençais mon nouveau boulot : un temps plein fourni avec portable professionnel et congés payés 😮. Alors qu’en Italie j’ai passé à plusieurs reprises des mois d’inactivité, attendant l’âme charitable qui me dirait « oui » ne serait-ce que pour un stage, je me suis sentie soulagée de ne plus avoir à galérer.

2 / L’expatriation a bouleversée ma vie… et tout le monde s’en fou :O

Mon expérience en Italie a complètement bouleversée ma vie en bouleversant mes habitudes. Mais si j’aimerais crier au monde entier à quel point c’était intense… ça n’intéresse finalement pas grand monde. A ma grande surprise, après une ou deux questions pour savoir si « c’était bien là-bas » l’échange s’arrête là dans la majorité des cas. A part les passioné.e.s de voyages, ça n’est ni assez exotique ni  assez trash pour passionner les foules. J’ai finalement compris que si j’avais envie de philosopher sur les différences culturelles et leurs conséquences sur ma petite vie, il valait mieux que je le fasse sous un autre format que celui qui consiste à soûler mon ou ma voisin.e, sur un blog par exemple  🤣 .

3/ J’ai changé… sur des aspects inattendus

Si je savais pertinemment avoir changé sur de nombreux aspects de ma personnalité, d’autres m’ont surpris ! Par exemple, je ne m’étais pas rendu compte que ma manière de dire bonjour n’était plus la même. Si autrefois je faisais la bise en évitant tout contact physique superflu j’ai maintenant tendance, au moment de saluer quelqu’un, à lui agripper une épaule, voir les deux en cas de débordement d’affection. Par contre, j’ai pris l’habitude Lombarde de saluer d’une poignée de main très formelle les personnes que je rencontre pour la première fois, ce qui est vu comme une froideur un peu excessive ici…

3/ Se réhabituer aux méthodes de travail française

Le choc le plus dur concernant mon retour est le même que lors de mon arrivée en Italie : s’habituer à de nouvelles conditions de travail. Depuis quelques semaines j’ai repris un emploi et je trouve mon quotidien beaucoup trop planifié, classé et surtout chiffré. Chaque fait et geste doit être noté dans un logiciel informatique afin de rendre compte de ma productivité à mes supérieures. Bonne élève, je suis scrupuleusement les règles en pensant pourtant que je passe plus de temps à rendre chiffrable ce que j’ai fait qu’à réellement être productive ! Après cette overdose de mathématique, je demande au médecin du travail quelques conseils pour lutter contre mon mal de tête. Rien de plus simple, il suffit de  calculer une pause d’1 minute toutes les 20 minutes pour fixer l’horizon à plus de 10 mètres sans obstacle… AAAAAAAAAAHHHHHHHH. Si le « flou » avait tendance à m’angoisser en Italie, je me rends compte que le «contrôle » fait en français peut aussi être un problème pour ma santé mentale 🤯 🤯 🤯

Commentaires

  1. Oui on y pense pas mais c’est souvent plus dur que de partir ^^

  2. Oui ce n’est vraiment pas facile le retour à la française ! J’ai eu deux expériences étudiante/professionnelle à l’étranger de plusieurs mois, et le retour en France n’a pas forcément été facile. J’avais le blues on va dire…!

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