Comment apprendre l’italien sans trop se fouler

Le confinement étant l’occasion de s’occuper en faisant ce qui ne vous serait jamais venu à l’idée en temps normal, pourquoi ne pas apprendre l’italien ? La langue, en plus d’être si mélodique, est assez proche du français pour qu’on puisse progresser rapidement et sans trop d’efforts. Si vous êtes tenté par l’expérience, voici mes trois méthodes et matériaux pour vous imprégner de la langue la plus belle du monde sans vous torturer.

Apprendre en dormant (ou presque) avec l’ASMR :

Apprendre une langue, c’est bien, mais quand on est flémmard.e comme moi, le faire sans trop d’effort, c’est mieux. Mon premier conseil vous invite donc logiquement à apprendre en dormant, enfin presque… Comment c’est possible ? Tout simplement grâce à l’ASMR. Cette pratique consiste à regarder, mais surtout écouter, des vidéos de personnes chuchotant ou tapotant sur des objets pour se relaxer ou s’endormir. Pour certain.e.s qui ne supportent pas ce type de petits bruits, il s’agit d’un véritable cauchemar, mais si au contraire, comme moi, ça vous met dans un état semi-comateux, bingo ! Le fait d’écouter la langue avant de dormir vous familiarisera avec l’accent et lui permettra d’imprégner vos pensées sans que vous ne vous en aperceviez. J’ai toujours pensé qu’on apprenait mieux en dormant et en tout cas, c’est moins fatiguant et c’est déjà beaucoup. Pour le plaisir, voici une vidéo de mon artiste ASMR italien préféré en pleine séance de maquillage :

Apprendre avec la TV-réalité :

Je sais que la télé-réalité est beaucoup critiquée et je le comprends, mais elle a aussi ces avantages lorsqu’on veut se familiariser avec une culture sans se faire mal à la tête. Dans un reality show, les histoires sont simples et les personnages tellement stéréotypés que c’est facile à suivre même sans parler la même langue. Vous apprendrez en plus un Italien beaucoup plus actuel que dans les livres et surtout très vivant ! En à peine un épisode vous saurez déjà jurer comme un charretier, pour ne plus jamais être vu comme « le touriste à arnaquer » lors de votre prochaine escapade à Rome. 
Pour ma part, mon émission préférée s’appelle « Il collegio »: une vingtaine d’adolescent.e.s sont enfermés tout un été dans un pensionnat imitant des méthodes d’éducations des années 50 à 80. Entre deux crises de larmes, les élèves assistent à des cours et défient désespérément l’autorité des adultes. L’émission est légère, drôle et surtout : pas besoin d’être bilingue pour comprendre qu’être obligé de se faire une frange, c’est vivre sa pire vie. Le petit truc en plus : en voyant le niveau des élèves dans leur langue maternelle, vous n’aurez plus aucun complexe sur vos capacités. 

Apprendre en lisant (simple mais efficace) :

Quand j’ai pris la décision de partir en Italie, je ne parlais pas un mot d’Italien. Mon départ s’étend organisé en quelques semaines, je n’ai pas vraiment eu le temps d’y penser. J’avais bien essayé l’app DuoLingo, mais il faut bien avouer que ça n’a pas été très efficace. Les exercices proposés sont tellement faciles que j’avais l’impression d’en savoir moins qu’en commençant. J’ai donc commencé à pratiquer l’activité qui m’a le plus permis de progresser et d’enrichir mon vocabulaire : la lecture. Comme l’italien se comprends beaucoup plus à l’écrit qu’à l’oral (foutu accent…), il est possible de bouquiner avec un niveau proche de zéro sans trop de difficulté. J’ai ainsi commencé par des lectures simples et rapides pour enfant en augmentant progressivement le niveau. Voici mes trois bouquins favoris en fonction de votre niveau :

  • Io non ho paura de Niccolo Ammantini – Niveau débutant

C’est le premier livre en italien que j’ai lu. L’histoire est racontée avec les mots simples de son héros, un petit garçon de 9 ans qui cache un énorme secret. Attention, si la lecture est facile, ça n’est pas une comédie, loin de là…

  • L’amica géniale d’Elena Ferante – Niveau intermédiaire :.

En 4 tomes, ce roman retrace l’histoire d’Elena, petite napolitaine grandissant dans les quartiers pauvres de Naples, et surtout de son amitié avec Lina. En prime, l’étude du dialecte napolitain

  • Pinocchio de Carlo Collodi – Niveau intermédiaire + :

Si vous avez vu le dessin animé de Disney, vous pouvez l’oublier. La véritable histoire de Pinocchio est bien plus longue et aventureuse ! Le livre ayant été publié en 1883, il demande une connaissance de la langue un peu plus soutenue.

Commentaires

  1. C’est déjà chouette, piano piano 😀

  2. Oh oui il faut juste s’y remettre… J’utilise déjà quelques mots dans mon travail. J’arrive un peu à comprendre mais je ne peux pas répondre pour le moment 😂

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